Peugeot 204 coupé Ducarme

Véhicule de la marquePeugeot

204 coupé Ducarme

Caractéristiques spécifiques du modèle exposé :

Pavillon spécial
Pare choc arrière intégral en 3 parties (montage camouflé par les butoirs)
Plaque d’immatriculation sur le panneau arrière
Emplacement spécial du cric dans la malle
Vitre de custode amovible
Déflecteur de vitres avant
Lunette arrière bombée provenant d’une Neckar St Trop carrossée par OSI
Siège de berline basculant vers l’avant grâce à des charnières
Modification de la banquette arrière
Feux spécifiques à l’arrière
Intérieur en simili bi ton
Ailes arrière rallongées
Portes rallongées

A l’origine elle était équipée de rappel de clignotant sur les ailes avant, intégrés dans les baguettes chromées.
Elle possédait aussi des phares fixés sur le pare choc avant, et un échappement double sortie

Enfin la calandre était modifiée par l’ajout d’enjoliveurs horizontaux

A noter que l’exemplaire vert, pour lequel nous n’avons à ce jour plus aucune trace, possédait d’autres accessoires :
Siège cuir, antenne radio, double optique export, enjoliveurs…


Carrosserie Ducarme
Coupé S/204 Peugeot 1966

Le prototype exposé ce week-end à Automédon, car il s’agit bien d’un véhicule unique, est l’œuvre du carrossier stéphanois Bernard Ducarme.

Petit rappel historique
Pierre Ducarme, le père
Il était carrossier, et a notamment fait ses débuts chez un artisan d’Annonay, du nom de Besset, célèbre grâce aux autocars Isobloc.
Il occupe dans les années 60 les postes de Président de la Chambre Syndicale de la Carrosserie de la Loire et Vice Président de la Fédération Française de la Carrosserie.

C’est en 1937 qu’il installe ses ateliers rue Richelandière, à Saint Etienne où son activité perdurera jusqu’en 1991.

Bernard Ducarme, le fils.
Né en 1937, il sera influencé dès son plus jeune âge par son père Pierre.
En 1954, il obtient son CAP de tôlier formeur.
Cet apprentissage sera complété par des formations à l’école de la chambre de commerce de Paris, puis par une année d’études complémentaire à l’école supérieure des Arts Modernes, toujours à Paris.
A 21 ans il réalise sa première création en 1958, pour la Dépèche de St Etienne, avec un véhicule publicitaire de Tour de France cycliste.
Il est doté d’un balconnet arrière permettant la distribution du journal au public sur le bord de la route.
L’Italie étant alors en pointe en termes de stylisme, il ira près d’un an chez « Carrozzeria Fissore S.p.A », carrossier turinois, de 1959 à 1960, dans le but de parfaire sa formation de maquettiste-styliste, et pour développer son goût de la création.

Il travailla sur Auto-Union, Fiat, Osca et Maserati principalement.

Début de la consécration

Il n’en fallait pas moins pour que les gênes du jeune Bernard lui permettent de se faire remarquer, avant ses 30 ans, auprès des professionnels et du grand public.

En 1965 à Rouen, c’est l’obtention de l’Oscar de véhicule publicitaire qui est attribué à la carrosserie Ducarme, pour le véhicule des Ets Grousset.

Affin d’assurer la promotion de leur outillage à main et de leur boulonnerie, cette entreprise basée à Saint Just sur Loire, a bénéficié d’un impressionnant camion profilé et articulé.

Le tracteur était réalisé sur la base d’un Unic Saverne, la remorque quand à elle était équipée de vitrine latérale dont l’une avait un dôme généreux, pour un total de 4800 heures de travail.

Transition du véhicule industriel à la carrosserie sportive

Son envie de travailler sur le dessin d’une carrosserie résolument sportive se précise de plus en plus, et avec l’accord de son père, il dessina lui-même fin 1965 les ligne d’un coupé sport sur base Peugeot 204 berline, fraîchement arrivée sur le marché.

Bernard Ducarme justifiait à l’époque son choix :
« Nous avons choisi Peugeot car c’est la voiture de grande diffusion qui est certainement à l’heure actuelle l’une des plus moderne sur le point de vue de la conception et qui semble avoir le goût de la clientèle »

Il s’efforcera de conserver un maximum d’éléments de carrosserie de la berline de série.
C’est ce qui conditionna la conservation de la porte de malle, et aussi du pare-brise.
Sur la grille des tarifs on pouvait lire cette phrase :

« En partant de la berline de série que vous nous procurerez, les conditions sont les suivantes »

L’idée de base étant que le client dépose chez Ducarme sa berline Neuve, pour la reprendre complètement transformée quelques 7/8 semaines plus tard.

Il fallait ajouter au minimum 5850 francs aux 8950 franc de la berline Luxe ou aux 9100 francs de la berline Grand Luxe.

En février 1966, le quotidien l’Equipe, dans sa page « moteurs/loisirs », présente pour la première fois cette élégante voiture, que vous avez sous les yeux.

L’empattement long du châssis de la berline (2.59) avait le grand avantage de pouvoir conserver quatre vraies places.

La longueur de ce coupé, donne l’impression d’une ligne fuyante.

En découle un pavillon relativement plongeant, mais aussi d’importantes surfaces vitrées.

Cet habillage sur mesure permettait pas mal de fantaisies, d’après la longue liste d’options prévues (phares avant export à double optique, volant bois, toit ouvrant, pot d’échappement sport, siège cuir…)

Le tableau de bord, plus sportif, est un élément important de cette démarche.

Deux gros compteurs, tachymètre et compte tours, sont situés devant le conducteur, alors que quatre autres cadrans situés au milieu de la planche de bord indiquent entre autres, manomètre d’huile, thermomètre d’eau etc…

En juin 1966, le prototype est exposé à Turin, sur le stand de Fissore, au côté d’une TVR.

La voici 51 ans plus tard à Automédon sous vos yeux !

Copie des fiches explicatives accompagnant le véhicule à Automédon 2017

 

  • Nationalité :France
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