Renault Etoile filante

Au lendemain de la guerre, l’aéronautique a le vent en poupe. Quoi de plus naturel qu’expérimenter ces techniques sur l’automobile ? L’étoile filante est un témoin-clé de cette tendance.

En France, la société « Turbomeca », s’est fait une belle réputation de spécialiste de la turbine en équipant les hélicoptères « alouette ». Soucieuse de se faire connaître du grand public, elle cherche un vecteur de communication original et pertinent.  L’automobile lui apparaît être l’idéal.

Turboméca obtient l’accord de Pierre Lefaucheux, le PDG de Renault, d’équiper une voiture de record de ses turbines. Grâce à elle, Turbomeca va se faire connaître et grâce à cette turbine, Renault va se doter d’une image de constructeur à technologie novatrice.
Le nom magique d’« Etoile Filante » et la forme suggestive de la voiture font rêver.

Autour d’une turbine de 270 ch naît l’Etoile filante, à structure tubulaire habillée de polyester.
Le rêve deviendra réalité quand, le 5 septembre 1956, le sifflement de la turbine résonne sur le lac salé de Bonneville aux USA. L’ingénieur-pilote Jean Hebert vient de battre le record de vitesse pour ce type de véhicule : 306,9 km/h pou le kilomètre, 308,85 les 5 km ! Ce record permet à Renault d’acquérir une notoriété immédiatement exploitée en Europe et aux USA pour y lancer le Dauphine. Aujourd’hui, le record tient toujours !

Si la turbine, mal adaptée aux besoins automobiles, sera abandonnée, cette splendide machine de record reste la plus aboutie de sa catégorie.

Modèle présenté     Renault Etoile Filante, 1956
Moteur         turbine Turboméca Turmo, 270 ch
Transmission     aux roues arrière, réducteur-pont 1 rapport avant
Dimensions         long. 4,84 m – larg. 1,81 m – poids 950 kg
Vitesse maxi        330 km/h

Texte : copie de la fiche accompagnant le véhicule à Rétromobile 2016.