Fiche pédagogique

Radar "collector"

LES RADARS DOPPLER

MESTA 206 dit « barbecue »

Il a fonctionné de 1974 à 1988.

Fabricant : Société de Fabrication d'Instruments de Mesure (SFIM) devenu SAGEM

Certificat d'approbation : n° 74.1.01.233.1.0 du 26/07/1974

Ce radar a contrôlé la vitesse des automobiles pendant plus de 25 ans.

Le MESTA 206 n'est pratiquement plus utilisé aujourd'hui.

Malgré son faible coût d’utilisation et sa très grande précision, il avait deux gros défauts :

Sa difficulté de réglage.

Pas question de l’incliner vers le bas car son lobe en forme de langue de chat ne donne de mesures précises que pour des déplacements rotatifs autour de l’axe X.

Son antenne d'émission est un « guide à fentes ». La taille imposante du guide génère un signal très énergétique. Difficilement maîtrisable, il peut générer des réflexions d’ondes conduisant à des aberrations.

Ce radar avait bien d'autres inconvénients :

Il fallait un gendarme prés du radar pour constater l’infraction. Il prévenait par radio ses collègues placés quelques centaines de mètres plus loin de la vitesse et du véhicule à arrêter.

Il était très encombrant, voyant, facilement repérable.

Il ne pouvait pas être utilisé par temps de pluie.

Il devait être installé à au moins 70 cm du sol.

L'angle de visée devait être tourné de 25 ° pour que les véhicules puissent être pris de trois-quarts face.

Le radar ne devait jamais se trouver à proximité d'émissions radioélectriques, lignes à haute tension par exemple.

Le boîtier émetteur ne devait pas se trouver à plus de 3 m en retrait de la chaussée.

Environ 550 mesta 206 on été fabriqués : 380 pour la gendarmerie et 170 pour la police.

Le MESTA 206 a été remplacé par le MESTA 208.

MESTA 208

Il a fonctionné de 1988 à 2003.

Fabricant : Société de Fabrication d'Instruments de Mesure (SFIM) devenu SAGEM

Certificat d'approbation : n° 88.1.01.233.1.0 du 29/11/1988

C’était le radar Doppler le plus répandu de France

Ce radar est toujours disponible dans le catalogue de son fabricant SAGEM pour un coût d'environ 7000 euros.

Sa conception monobloc le rend particulièrement facile à installer, et accroît sa discrétion par rapport au MESTA 206.

Il est souvent associé au système photographique argentique LRP 90. Il n'a pas les désavantages du MESTA 206. Il peut être utilisé sous la pluie et ne nécessite pas un angle de visée aussi précis.

Sa portée reste cependant limitée à 50 mètres et il doit forcement être utilisé en poste fixe.

De plus, couplé à un détecteur optique, le radar est activé uniquement lorsque le véhicule pénètre dans le faisceau DOPPLER. La vitesse du véhicule est instantanément mesurée.

Inconvénient

Il fallait un gendarme prés du radar pour constater l’infraction. Il prévenait par radio ses collègues placés quelques centaines de mètres plus loin de la vitesse et du véhicule à arrêter.

Le MESTA 208 peut être utilisé :

En poste fixe, sur un trépied en extérieur ou à l'intérieur d'un véhicule à l'arrêt.

En surplomb (installé sur un pont) grâce à son sitomètre.

Dans une cabine blindée avec des mesures en rapprochement ou en éloignement.

Le MESTA 208 a été remplacé en 1994 par une version plus évoluée, le MESTA 208 M (Certificat n° 94.00.251.001.1 du 20/01/1994).

Cette version contenait un nouveau logiciel de calcul du CERVA.

Environ 920 mesta 208 on été fabriqués : 670 pour la gendarmerie et 250 pour la police.

Source, référence et complément d’information.

www.radars-mobiles.fr/connaitre/radar

Texte et photos : Jean-Bernard Mettrier – encyclautomobile.fr

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